Agile France et Mix-IT ont ouvert leurs appels à orateurs depuis quelques semaines déjà. Et comme pour Devoxx France, nous souhaitons voir plus de femmes dans ce genre de conférences et nous vous proposons de vous aider à soumettre des sujets.
Mix-IT est une grande conférence qui a lieu tous les ans au mois d’avril à Lyon sur l’agilité, l’écosystème Java et les innovations IT. Cette année, ils optent pour un format de conférence plus participatifs où les sessions proposées seront soit des présentations en mode conférence de 55 min (questions incluses), soit des ateliers dont la durée est à proposer. Une bonne occasion de proposer des jeux ou encore des hands-on avec ce nouveau format ! Quelques femmes sont déjà à l’honneur cette année, mais vous aussi, vous pouvez en faire partie !
L’appel à orateurs est ouverte jusqu’au 28 Février inclus et pour soumettre un sujet il vous suffit de créer un compte sur le site de Mix-IT et de proposer votre session.
Agile France en est à sa 8ème édition cette année ! Cette année les organisateurs souhaitent cibler les praticiens avancés et permettre aux participants d’apprendre en dehors des sentiers battus. Mais qu’est-ce qu’un praticien avancé ? Un praticien avancé agile, c’est par exemple :
L’appel à orateurs est ouverte jusqu’au 2 Mars et ça se passe ici.
L’une de ces conférences (voire même les deux) vous intéresse mais vous hésitez à proposer des sujets. On vous propose, comme pour ceux de Devoxx France, de les roder avec nous en petit groupe (soirée “privée”) que ce soit sur Paris, sur Lyon ou via Skype pour celles qui habitent dans une autre ville. On s’organisera en fonction de chacune pour que tout le monde puisse passer au moins une fois. Un bon moyen pour s’entrainer et progresser pour être prête le jour J !
Nous pouvons aussi vous conseiller dans la rédaction de votre réponse au Call For Paper!
Et une fois n’est pas coutume, ces soirées sont réservées aux femmes.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous les poser en commentaires ou via mail duchessfr ou encore sur notre Google Groups.
Florence Chabanois et moi même Claude Falguière étions là aussi pour le deuxième jour. La fatigue s’accumule mais on ne va pas rater plein de bonnes choses pour autant.
Un plus par rapport à la veille, on maîtrise maintenant le trajet et il n’a pas été nécessaire de se lever aussi tôt.
Le deuxième jour la keynote était consacrée à Esther Derby qui nous a parlé a parlé de confiance dans l’équipe et des moyens de l’acquérir et la conserver dans “Self-help for Self-organizing Teams”.
Un exemple simple d’action que l’on peut avoir dans un projet en n’acceptant pas certains comportements impolis à montré qu’on est tous acteurs des relations dans l’équipe.
Une présentation toujours très animée et pédagogique.
6 participants constituent une équipe projet pour construire un château.
Les participants ont un rôle dans le projet décrit sur une carte et comme dans tout vrai projet certains joueront un rôle non contributif, voire négatif.
Et bien sûr le client ne sait pas ce qu’il veut non plus. Une fois le château construit, il veut finalement autre chose.
Le but de l’expérience est de montrer moment l’équipe arrive à répondre à la problématique malgré tous ces écueils en mode cascade et en mode Agile.
Les photos de cette session sont en fil rouge dans l’article.
Claude Falguière
Pascal Ognibene qui travaille depuis longtemps dans le monde des télécoms, nous a fait un retour d’expérience sur la mise en place de TDD dans des environnements C++ ou sur des logiciels spécifiques.
C’est une bataille difficile qui doit se préparer avec soin et il faut savoir que cela coûtera cher car la mise en place demande encore beaucoup de scripting spécifique.
La difficulté vient du retard dans le portage des outils du monde Java dans le monde du C++, d’obstacles à surmonter liés à la technologie (par exemple, les éditions de liens en C++ qui peuvent ralentir considérable le rythme) , mais surtout la dette technique particulière de l’application qui fait que ses composants ne sont souvent pas testables isolément.
Florence Chabanois
L’objectif de la session était de trouver ensemble “Comment améliorer les relations entre producteurs et utilisateurs” (ou quelque chose comme ça).
La méthode a vraiment le mérite de générer beaucoup d’idées (des très bonnes) mais le consensus est difficilement atteignable quand les participants sont nombreux, en dépit des efforts de l’animatrice.
Le principe était déjà de partir de propositions individuelles, d’élargir à un groupe plus restreints de 3 personnes, puis au 30-40 participants.
J’ai apprécié le souci de consensus, même si je n’ai pas le sentiment qu’il ait été atteint. Par contre, c’était réellement excellent comme exercice de brainstorming.
On repart bien fatiguées mais avec plein d’idées en tête.
Merci aux organisateurs d’Agile France 2010 pour leur travail
Nous laissons le mot de la fin au canard qui est venu assister à XP/TDD avec des technologies “legacy”.
A suivre, en 2011 !
Les textes sont de Florence Chabanois et Claude Falguière. Les photos sont de Claude Falguière.
Florence Chabanois et moi même Claude Falguière étions à Agile France 2010 au début du mois. Avec pas mal de retard un retour à quatre mains sur Agile France 2010 et les sessions qui nous ont intéressées.
Agile France 2010 “conférence agile sur les méthodes agiles” se déroulait cette année au Chalet de la Port Jaune, un très beau site près du château de Vincennes. Plus de 300 personnes se sont déplacées, un record pour cette conférence.
Suite au changement de nom de XPDays à Agile France l’audience a un peu changé et mêle les XP guys de longue date et des curieux venus découvrir le monde Agile et SCRUM. Cela explique probablement aussi la présence de bien plus de filles que l’année dernière.
L’ambiance était décontractée, les échanges nombreux favorisés par le buffet présent en permanence, la qualité des repas, les pauses suffisamment longues pour aller faire un tour au buffet, et des activités d’animation pendant ces pauses.
Beaucoup de contenu car les sessions se sont déroulées sur 6 salles (voir 7 par moment). De nombreux sujets sur Scrum, TDD, la gestion de configuration logicielle et toutes les techniques de l’agilité. Quelques sujets un peu plus techniques et pas mal de présentations sur la communication pour s’ouvrir l’esprit. A commencer les deux keynotes.
Si vous voulez voir le programme vous le lirez mieux là.
Agile France 2010 a introduit une compétition en 3 manches entre développeurs lors de pauses déjeuner et avant le diner : la Coder Academy.
Le but était principalement de montrer des applications réelles de TDD sous la forme de Coder Dojo. Si le terme Coder Dojo ne vous dis rien vous pouvez vous référer à la présentation d’Emmanuel Gaillot qui était là aussi en tant que membre du jury.
Les sujets donnés au hasard étaient des Kata en 7mn soit TDD à partir de rien, soit Refactoring en TDD d’un code de son choix.
A l’exception de Christophe Thibaut et Jonathan Perret qui ont présenté un kata en Haskell, tout le monde a fait du Java, avec des variantes comme Play! ou Groovy.
La finale s’est déroulée en figure imposée : implémenter la liste des n premiers nombres premiers en TDD à partir de rien en Ruby en randori (chaque équipe passe à tour de rôle pour 5mn sur le même code).
Le véritable enjeu était le temps. 7mn c’est très, très court quand on est de l’autre côté du clavier, et probablement très, très long pour les gens qui nous voient peiner . Mais certains kata on été très réussis.
Si après ça vous êtes tentés vous pouvez rejoindre plusieurs des participants de cette Coder Academy au coding dojo qui est organisé tous les lundi soir à Paris. Il y en a aussi deux autres, mais on verra ça une autre fois.
Les photos de la Coder Academy illustrent ce post en fil rouge.
Claude Falguière et Florence Chabanois
La keynote de Bruno Sbille “PNL et Agile: les yeux, les oreilles et les sensations” nous a présenté rapidement comment utiliser les méthodes de la PNL pour améliorer notre communication dans un projet Agile.
La PNL ou Programmation Neuro Linguistique est un ensemble de méthodes déduites de l’observation de gens efficaces.
Le premier point traité par Bruno Sbille est qu’il faut savoir interagir avec les auditifs, les visuels et les tactiles/kinesthésiques sur des canaux différents sinon ils ne comprennent tout simplement pas.
Comment les reconnaître ? Les types de verbes utilisés sont un critère. Les auditifs utiliseront plutôt des descriptions verbales assez longues, les visuels des dessins, les kinesthésiques des interactions physiques et des ambiances. Les différents systèmes de représentation sont traités dans la PNL sous le terme VAKOG si vous voulez aller plus loin.
La seconde partie de la keynote de Bruno Sbille a commencé par des scénettes de la vie quotidienne (qui n’a pas oublié de reboucher le dentifrice un jour). Dès qu’il y a plusieurs personnes dans une équipe elles peuvent créer un triangle dramatique et se livrer à des jeux psychologiques plus ou moins conscients. Le triangle comporte 3 rôles : le persécuteur, la victime, le sauveur, et le jeu peut commencer à 2 joueurs en configuration victime/persécuteur ou victime/sauveur.
Chaque type de rôle trouve un intérêt à le jouer, y compris la victime, qui peut d’ailleurs être la source du triangle en attirant aussi bien les persécuteurs en puissance que les sauveurs.
Ces jeux sont nuisibles pour l’humeur de l’équipe, car ils créent des conflits ou des dépendances excessives. Paradoxalement, le sauveur aussi est problématique car il peut en arriver à prendre en charge le travail de tout le monde.
Vu qu’il y a probablement quelques sauveurs par ici, je vous délivre le message : Quand sauver ?
et si jamais le sauveur prend la décision de sauver il faut rendre la “victime” active en lui demandant de prendre en charge 50% du travail.
Keynote intéressante mêlant habillement le visuel, l’auditif et le kinesthésique et beaucoup de matière à réflexion sur nos agissements.
Florence Chabanois
Les points importants : auto-organisation, auto-organisation, auto-organisation et pour que ce soit possible, il faut fournir un conteneur (C), un cadre dans lequel l’équipe puisse s’exprimer. Une équipe à qui on dicte la conduite en disant “va à droite, à gauche, tout droit” fonctionnera forcément moins bien qu’une autonome. La dissonnance (D) et les erreurs doit également être acceptée pour que la créativité soit possible. Les échanges (E) doivent abonder : plus de communication et moins de docs. C’est le CDE.
François Bachmann aborde également le problème de la gestion des ressources humaines : comment “récompenser” l’agilité, et sur quels critères? Par analogie, comment évaluer les performances d’un footballeur ? Si l’on mesure les mètres parcourus, d’une part le but final de gagner des matchs n’est pas forcément atteint, d’autre pas le footballeur risque de ne faire que cela, sans s’intéresser au reste. J’ai aussi envie de dire que le système de récompense peut être pervers dans le sens s’il faut systématiquement “payer” les pots cassés quand l’on se trompe. On risque de se renvoyer la patate chaude pendant que personne ne prend de responsabilités.
La résistance à l’agilité peut avoir plusieurs causes :
Quelles directions à suivre :
A faire
A éviter
Et pour finir, cela sent mauvais si :
Florence Chabanois
Michel Baldellon montre par les chiffres qu’un “petit” problème peut, à force d’être répété, devenir insidieusement le coeur du travail d’une entreprise. L’exemple ressemblait à cela : considérant qu’il faut une unité de temps pour faire un rapport, et que l’imprimante en abime 1 sur 10 (on se dit que c’est tolérable).
Pour détecter que le rapport est en erreur et le corriger, il faut 10 fois plus de temps.
Sur les 100 initiaux, voici les couts :
On passe au final plus de temps sur la partie boguée qui semblait minime que sur le coeur du métier.
Trois points sont soulignés !
Voici d’autres points soulevés, en vrac :
Un article sur le Lean Office est en ligne sur le site de Michel Baldellon.
Claude Falguière
Cette série de sessions s’appuie sur la méthode Visual Thinking que Dan Roam a exposé dans son livre Back of the Napkin (site web très dynamique et la présentation des principes de la méthode dans le livre blanc est très percutante)
La présentation a duré 4h (1h le matin et 3h l’après midi). D’abord quelques explications des concepts puis un atelier pour expérimenter ces concepts.
Le visual thinking est une technique d’utilisation du dessin pour résoudre des problèmes et exposer une idée.
L’idée a germé quand Dan Roam a gribouillé un dessin sur le dos d’un nappe pour expliquer une idée. Puis il a complété ses recherches avec des éléments provenant d’études sur le fonctionnement du cerveau.
Le but n’est pas de faire des jolis dessins mais des dessins qui donnent du sens et avec des moyens très simple de type papier/crayon.
La technique exposée permet d’organiser la démarche qui permet de collecter les informations, les organiser, compléter ces informations en imaginant les éléments qui manquent puis présenter le résultat obtenu.
Elle est guidée par deux axes :
L’auteur propose en ensuite des modes de représentation adaptés à chaque type de question selon l’angle sous lequel on veut les traiter.
Le speaker Benoît Gantaume a présenté la méthode et des exemples d’utilisation. Il a animé plusieurs ateliers portant sur les différentes techniques. Le plus long en fin d’après midi sur SCRUM en images a donné quelques jolies oeuvres qui ont été mises en ligne là par Benoît Gantaume.
Je reproduit le dernier qui vient de mon équipe car il a mené à un délire collectif sur le client envoyant ses specs par dessus les creneaux de la tour qui restera un souvenir mémorable de cette session d’Agile France.
Une présentation très intéressante mais qui aurait gagné a être un peu plus rapide.
Journée bien remplie. Pour celles et ceux qui sont restés au repas c’est l’heure d’aller diner et d’avoir des discussions passionnantes avec les autres participants et les speakers.
Les textes sont de Florence Chabanois et Claude Falguière. Les photos sont d’Eric Lefèvre et Claude Falguière.
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